فلسفه با ایمان سازگار نیست Quand la philosophie s’éloigne de la foi
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با مطالعۀ سرنوشت فلسفه در اسلام، میبینیم که عامل زور سیاسی و نظارت بر وجدان مؤمنان در بستن دست و پای فلسفه در جهان اسلام از همه عوامل بازدارندۀ دیگر اثرگذارتر بوده است.
شنوندگان عزیز، سلام !
Chers auditeurs bonsoir !
بحث فلسفۀ اسلامی را که در هفتههای گذشته در دو برنامه دنبال کردم، این هفته از سر میگیرم. پرسشی که در پایان برنامۀ دوم مطرح کردم این بود که چرا الکِندی، نخستین فیلسوف مسلمان، با همۀ کوششی که در حوزۀ فلسفه کرد، همچنان در چهارچوب دین باقی ماند و هرجا که اندیشههای فلسفی را با باورهای دینیاش ناسازگار یافت، به انکار آنها برخاست؟ پاسخ به این پرسش را با توجه به چند نکتۀ اساسی در بارۀ زمانۀ او میتوان داد. نخست آن که الکندی در عصر تعادل نسبی سیاسی میزیست. عباسیان پایههای قدرتشان را استوار کرده بودند و به رغم دلبستگیشان به علم و فلسفه، هیچگونه شکی را در اصول ایمانیِ اسلام که مشروعیت دستگاه خلافتشان را از آن میگرفتند، برنمیتافتند. الکندی، حتی اگر میخواست، نمیتوانست پا از دایرۀ ایمان بیرون بگذارد.
Dans les deux émissions précédentes sur la philosophie islamique, je vous ai parlé brièvement des conditions dans lesquelles la philosophie est arrivée en terre d’islam. A la fin de la deuxième émission, j’ai posé la question de savoir pourquoi malgré tous ses efforts pour être philosophe, le premier philosophe musulman n’a pas pu s’affranchir du cadre de la religion islamique. Pourquoi a-t-il rejeté les idées philosophiques là où elles contredisaient les données révélées? Pour répondre à cette question, il faut prendre en compte plusieurs facteurs relatifs à cette époque. Le premier est qu’Alkindi a vécu et travaillé dans une période d’équilibre politique. Le califat abbasside avait consolidé ses assises et son ouverture envers les sciences et la philosophie grecque avait une certaine limite. On ne pouvait pas pousser la réflexion philosophique jusqu’à remettre en cause les préceptes de la religion sur lesquels reposait le califat. Le deuxième facteur est que les connaissances de l’époque en matière de documents philosophiques et d’œuvres authentiques de Platon et d’Aristote étaient insuffisantes pour que l’intellectuel musulman puisse s’initier raisonnablement à la pensée grecque
نکتۀ دوم این که الکندی در آغاز آشناییِ مسلمانان با فلسفۀ یونانی میزیست. یعنی در زمانی که، به گفتۀ محمد عَلّال سیناسوُر، نویسنده و اندیشهگر مراکشی، فلسفۀ هنوز بومی نشده بود. الکندی به نوشتههای دست اول فلسفی و آثار اصلی افلاطون و ارسطو دسترسی نداشت. نکتۀ سوم این که اساس اندیشۀ او بر مفهوم خلقت یا آفرینش استوار بود، به این معنا که اندیشهورزیهایش را گام به گام پیرامون آن مفهوم پیش میبردو استدلالهایش را بر محور آن سامان میداد. چنان که از مفهوم وحدت به مفهوم عدم میرسید و از مفهوم وجود به مفهوم خلقت. از خدا زیر عنوان «احد حقیقی» یاد میکرد. این مفاهیم قرآنی که در دستگاه فکری او به هم پیوسته بودند، در نهایت، او را از فلسفه یونانی و حتی از فیلسوفان نوافلاطونی که با درآمیختن فلسفۀ یونانی با الهیات یهودی و مسیحی در پی مکاشفۀ عرفانی بودند، دور میکرد.
Le troisième facteur qui a pu empêcher le premier philosophe musulman de s’initier plus à fond à la philosophie grecque a sans doute été la force du développement de la pensée juridique dans la mesure où elle remettait systématiquement en question la philosophie nouvellement installée en terre d’islam. En effet, que professait cette pensée juridique sinon la parole du Prophète qui avait expressément dit : « il ne faut pas se poser de questions sur ce que l’on ne connaît pas. Tous ceux qui avaient la foi l’ont perdue en se hasardant sur cette voie ». Alors que la vocation de la philosophie est d’ouvrir l’esprit, de poser des questions et de refuser les solutions, car c’est dans le dépassement des solutions qu’on découvre de nouveaux problèmes. Le quatrième facteur est sans aucun doute le Dieu musulman lui-même, un Dieu omniscient et omniprésent, qui ne se laisse pas rationaliser. Le cinquième facteur est le rapport de l’islam à la prophétie. Il ne faut pas oublier que dans l’islam, le Prophète clôt le Sceau de la prophétie. L’abolition de la prophétie par le Prophète lui-même a été décisive pour la pensée musulmane. C’est à partir de cela que s’est déterminé le destin des sciences et de la philosophie dans l’islam. Par cette abolition, Dieu a dit aux musulmans : Désormais, il n’y aura plus de voix qui puisse se réclamer d’une autorité divine
زور فقه اسلامی را نیز در آن زمان، که دانشی بسیار گسترده و نیرومند بود، نباید نادیده گرفت. آنچه این دانش دینی میآموخت در درجۀ نخست کلام پیامبر بود که گفته است: «در بارۀ هر آنچه شناختی از آن نداریم، نباید پرسش مطرح کنیم. چنین کاری، کسان بسیاری را از میان ما گمراه کرد». در حالی که کار فلسفه مطرح کردن پرسش است و خودداری از پذیرش پاسخ نهایی، زیرا با برگذشتن از پاسخهاست که مسائل تازه خود مینمایند. نکتۀ دیگر، وجود خدای همهجا حاضر و همهدان و، به عبارتی، دانای مطلق در دین اسلام است که اصولاً عقلپذیر نیست، یعنی خدایی است که در عقل نمیگنجد. و نکتۀ آخر این که مفهوم نبوت در اسلام، در سرنوشت علم و فلسفه در جهان اسلام از تعیینکنندهترین و اثرگذارترین مفاهیم بوده است. پیامبر اسلام، خاتم انبیاست. با اوست که دایرۀ نبوت بسته میشود. این موضوع در قرآن به روشنی آمده است: محمد آخرین پیامبر است و پس از او تا روز رستاخیز پیامبری نخواهد آمد.
En étudiant le destin de la philosophie en terre d’islam, on s’aperçoit que parmi tous les facteurs que je viens d’énumérer, celui du pouvoir politique est le plus déterminant. On voit son impact sur la manière dont Al-Fârâbi, le deuxième philosophe musulman, aborde les questions philosophiques. Il faut d’abord préciser que celui-ci voit le jour en 872, c’est-à-dire un an avant la disparition d’Al-Kindi. Il vivra environ quatre-vingts ans et sera témoin de graves déchirements politiques au sein de l’empire.C’est une époque où les révoltes se multiplient, aboutissant au démantèlement d’une partie considérable de l’empire. Al-Fârâbi est donc obligé de travailler dans un environnement politique très instable. Le califat perd plus ou moins son emprise sur la conscience de ses sujets et c’est peut-être une des raisons pour lesquelles Al-Fârâbi réussit à mettre sur pied et à pratiquer une philosophie moins entravée par la religion. Il avait certes une vie religieuse, mais son œuvre montre que dans ses réflexions philosophiques, il n’était pas entièrement soumis à sa religion
هریک از این عوامل بازدارنده، چه ذهنی و چه عینی، به نوعی دست و پای فلسفه را در جهان اسلام میبست. اما با مطالعۀ سرنوشت فلسفه در اسلام، میبینیم که عامل زور سیاسی و نظارت بر وجدان مؤمنان از همه اثرگذارتر بوده است. میدانیم که این عامل در قرون وسطای مسیحی نیز از اساسیترین عوامل بازدارنده بود. اهمیت و سهم این عامل بازدارنده را در فلسفۀ فارابی، که از او زیر عنوان دومین فیلسوف مسلمان یاد میکنند، به روشنی میتوان دید. فارابی در سال 872 میلادی یعنی یک سال پیش از درگذشت الکندی چشم به جهان گشود و نزدیک به هشتاد سال زندگی کرد. زمانۀ او یکی از پرآشوبترین دورههای تاریخ جهان اسلام بود. خلافت از فرونشاندن شورشها درمانده بود و دیگر نمیتوانست بر وجدانها نظارت کند. یکی از علتهایی که فارابی توانست فلسفهای کم و بیش مستقل از ایمان بنیانگذاری کند و بپروراند، اتفاقاً همین عامل یعنی کاهش زور سیاسی اسلام بود. البته عوامل دیگر را نیز باید براین عامل اساسی افزود. در برنامههای آینده از آنها و نیز از ویژگیهای فلسفۀ فارابی سخن خواهم گفت.
Comme Al-Kindi, Al-Fârâbi avait lui aussi une vie religieuse. On lui attribue également certains traits des soufis, mais l’analyse de son œuvre nous révèle que dans ses réflexions philosophiques, il n’était pas particulièrement préoccupé de religion comme l’était son prédécesseur. Nous verrons dans les prochaines émissions qu’il a plus systématiquement commenté Aristote qu’Al-Kindi. Il a écrit des traités plus rigoureusement philosophiques. Autrement dit, dans sa démarche intellectuelle, il a accordé plus d’importance à la philosophie pure. Le fait que ses traités aient une tonalité plus profane et plus laïque, tient en premier lieu à cette réalité incontestable qu’il était moins soumis à la surveillance du pouvoir politique et jouissait par la force des choses d’une liberté de conscience relative. Nous verrons que dans sa philosophie, il s’est libéré de la doctrine créationniste de l’islam et s’est rapproché du néo-platonisme. Son analyse de la prophétie n’a rien à voir avec celle de son prédécesseur. Tout cela nous conduit à réaffirmer que la philosophie reste en dernière analyse le fait de l’homme. Essayer de la concilier avec la foi, l’éloigne de sa fonction primordiale qui est celle d’essayer de comprendre la destinée de l’homme et de l’univers et par là même les principes de l’action humaine
شاد و خرم باشید!
Je vous souhaite santé, bonheur et prospérité
Et j’espère vous retrouver dans la prochaine émission
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